
Yu Hua
Une compilation d’ouvrages de Yu Hua, écrivain chinois contemporain reconnu pour ses
récits puissants et critiques de la société, par Serge Perrin Merinos et Tang Loaec
COLLECTION YU HUA – CONNAÎTRE L'ÉCRIVAIN
Né en 1960 à Hangzhou, dans la province chinoise du Zhejiang, Yu Hua a grandi en Chine pendant la Révolution culturelle, une période de chaos et de violence qui a profondément marqué son enfance et son écriture. Avant de devenir un écrivain célèbre, il a été dentiste (ou plutôt "arracheur de dents") à la campagne pendant cinq ans, un métier qu'il détestait.
Yu Hua est un auteur chinois important, connu pour ses romans poignants comme "Le vendeur de sang" et "Vivre" (adapté au cinéma avec succès). Ses livres, traduits dans de nombreuses langues, explorent souvent les thèmes du destin, de la souffrance et de la violence, avec une touche d'humour noir.
Son enfance a coïncidé avec le Grand Bond en avant, une période de collectivisation extrême en Chine. Il a grandi dans une famille de six enfants, avec un père médecin et une mère infirmière, au cœur des bouleversements de la Révolution culturelle initiée par Mao Zedong. Il a été témoin de la violence de cette époque, notamment des exécutions publiques, ce qui a influencé la crudité de ses descriptions dans ses romans.
Yu Hua a un rapport particulier à la mort, peut-être lié à son enfance passée dans un hôpital où son père était chirurgien et où il lui arrivait de faire la sieste à la morgue.
L'œuvre de Yu Hua dépeint souvent un monde hanté par le mal et la barbarie, mais avec une lucidité qui intéresse aussi les économistes et les sociologues pour comprendre les transformations de la Chine au 20e siècle.
Ses romans, du " Vendeur de sang" à "La Ville introuvable", en passant par "Brothers" et "Vivre !", couvrent un demi-siècle d'histoire chinoise, des communes populaires aux excès du capitalisme. L'argent est devenu un moteur, transformant la société.
Bien que ses livres n'aient jamais été interdits, il n'attend pas de reconnaissance officielle et préfère garder une distance avec le gouvernement. Il critique le maoïsme et voit l'évolution vers une société axée sur l'argent comme un changement positif, malgré ses problèmes, car il vaut mieux que l'idéologie unique de la Révolution culturelle.
Il est également chroniqueur pour le New York Times.
Ses premiers romans décrivent souvent un monde rural et évoquent les difficultés du Grand Bond en avant, où les paysans étaient détournés de l'agriculture, entraînant des famines terribles.
Son style d'écriture a évolué, devenant plus direct et efficace dans des œuvres comme "Vivre". Cependant, ses premiers écrits sont marqués par la violence et un certain humour noir, présents dans toute son œuvre.
Il ne traite pas encore de sujets récents comme la consommation automobile, la pollution ou internet. Mais Il souligne l'accroissement des inégalités et la violence persistante dans la société chinoise, contrastant avec l'image d'harmonie souvent présentée. La violence, selon lui, a toujours été présente dans les relations interpersonnelles en Chine.
De Yu Hua, lire les critiques des livres suivants sur la Revue Littéraire de Shanghai et d’Orient :
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Vivre, de Yu Hua, lu par Serge Perrin Merinos
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Brother, de Yu Hua, regard croisé de Tang Loaëc
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Brothers, de Yu Hua, regard croisé de Serge Perrin Merinos
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Le Vendeur de sang, de Yu Hua, lu par Serge Perrin Merinos
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La Chine en 10 mots, de Yu Hua, lu par Serge Perrin Merinos
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La Ville introuvable, de Yu Hua, lu par Serge Perrin Merinos






