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Crazy Rich Asians de Kevin Kwan

  • Serge Perrin Merinos
  • 3 févr.
  • 3 min de lecture

Bien que Singapour puisse s'enorgueillir d'un paysage artistique vibrant et diversifié, la série « Crazy Rich Asians » de Kevin Kwan a indéniablement atteint un niveau de reconnaissance mondiale inégalé par la plupart des autres œuvres artistiques singapouriennes. Sa popularité internationale, couplée à l'adaptation cinématographique hollywoodienne et son succès, a contribué à la notoriété internationale de Singapour.


"Crazy Rich Asians" de Kevin Kwan offre un aperçu satirique de la vie extravagante des familles ultra-riches de Singapour, en trois livres distincts.

Crazy Rich Asians de Kevin Kwan
Crazy Rich Asians de Kevin Kwan

a. Crazy Rich à Singapour


L'histoire du premier tome est centrée sur Rachel Chu, une Américaine d'origine chinoise (les fameux ABC) qui voyage à Singapour avec son petit ami, Nicholas Young, pour découvrir qu'il n'est pas seulement riche, mais qu'il appartient aussi à l'une des familles les plus importantes et les plus fortunées du pays. Le roman explore les thèmes de la richesse héritée et des nouveaux riches, de l'importance de la lignée familiale et du statut social au sein des cercles asiatiques d'élite, et des dynamiques souvent tendues entre les communautés chinoises continentales et les communautés chinoises ultramarines. Les origines de Rachel, née en Chine continentale et élevée aux États-Unis par une mère célibataire, la mettent en conflit avec la famille de Nicholas, soulignant les préjugés existants au sein de la riche communauté chinoise de Singapour.


L'intrigue se déroule au milieu de fêtes somptueuses, de mariages extravagants et de drames familiaux, mettant en scène les modes de vie opulents des "fous riches". Bien que le récit soit exagéré à des fins comiques, quiconque connaît ce monde reconnaît son ancrage dans la réalité, identifiant des dynamiques sociales et des nuances culturelles familières. Le rythme rapide et le grand nombre de personnages peuvent être initialement difficiles à suivre, ce qui nécessite une attention particulière à l'arbre généalogique fourni.

Les lecteurs sont partagés sur le style d'écriture. Certains, comme moi, trouvent la prose de Kwan entraînante et engageante, tandis que d'autres critiquent sa syntaxe faible et les changements incohérents de point de vue des personnages au sein des chapitres. Malgré ces critiques, la nature axée sur l'intrigue du roman et son exploration d'une sous-culture rarement dépeinte méritent d’être saluées. Les aperçus culturels sur les coutumes singapouriennes et chinoises, en particulier dans le contexte d'une richesse extrême, offrent une expérience de lecture unique et captivante. 


Les personnages, bien que n'étant pas toujours très développés, servent leur objectif dans le récit. Dans l'ensemble, "Crazy Rich Asians" est divertissant, addictif et une évasion amusante dans un monde de richesse extrême et de drames sociaux à enjeux élevés. Bien qu'il ne s'agisse pas d'une œuvre de très haute valeur littéraire, il offre un regard captivant et culturellement perspicace sur un segment spécifique de la société asiatique.


b. China Girl


"China Girl", la suite de "Crazy Rich à Singapour", poursuit l'exploration satirique de la richesse extrême, en élargissant cette fois son champ d'action pour inclure les cercles d'élite de Chine continentale, de Hong Kong et au-delà. Le roman plonge dans un monde de demeures opulentes, de haute couture et d'événements sociaux exclusifs, poussant l'extravagance encore plus loin que le premier livre. Cependant, cette focalisation accrue sur la richesse matérielle peut être un point de critique pour ceux qui trouvent les descriptions constantes accablantes. L'élargissement du champ d'action introduit également de nombreux nouveaux points de vue et intrigues, parfois au détriment du récit central de Rachel et Nick, qui semblent moins essentiels à l'intrigue dans cet épisode.


Malgré un rythme plus lent pendant les trois premiers quarts du livre, la dernière partie doit être saluée pour l'intensité accrue du drame, de l'intrigue et de la romance, alors que les différentes aventures commencent à converger. A la fin, on arrive à maintenir son intérêt pour les personnages et la série, anticipant la conclusion dans le troisième livre.


c. Problèmes de riches


"Problèmes de riches", le dernier volet de la trilogie "Crazy Rich Asians", se concentre sur la bataille pour l'héritage au sein d’une riche famille Singapourienne alors que leur matriarche approche de la mort. Le roman satirise les modes de vie extravagants et les mesquineries des ultra-riches, se déplaçant de Singapour à Manille, Hong Kong et Mumbai, et culminant dans une série d'événements et de révélations dramatiques. C’est une conclusion divertissante, excessive et riche en détails de la série.


L'écrivain


Kevin Kwan (né en 1973) est un romancier américano-singapourien surtout connu pour ses romans satiriques sur des familles asiatiques fortunées. Il vit aux États-Unis depuis l'âge de 11 ans. En 2018, Kwan a figuré sur la liste des 100 personnes les plus influentes du magazine Time.


a. Crazy Rich à Singapour, 403 pages, Juin 2013 dans sa version originale

b. China girl, 378 pages, Juin 2015 dans sa version originale

c. Problèmes de riches, 398 pages, Mai 2017 dans sa version originale


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La Revue littéraire de Shanghai et d'Orient : ISSN 3074-9832   

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